Le dernier budget de la législature a été présenté par la Majorité, lors du conseil communal du 21 décembre 2017. A la lecture de ces chiffres, on comprend que nous sommes dans la dernière ligne droite avant les élections communales d’octobre 2018. Pour le budget 2017, les dépenses prévues à l’extraordinaire (ce qui sert à financer les projets d’investissement) s’élevaient à un peu moins de 2,3 Millions d’euros. Pour 2018, on passe à 6 Millions d’euros !

Le budget extraordinaire est donc ’plein à craquer’. Le Directeur financier lui même s’en inquiète quand il note : ’Le service extraordinaire est particulièrement bien garni mais des choix devront être faits parmi les investissements proposés sous peine de voir la dette remonter et le fonds de réserve extraordinaire fondre’. La Majorité actuelle avait fait de la maîtrise budgétaire un de ses chevaux de bataille mais on constate aujourd’hui, à la veille des élections, un dérapage assez sensible prévu dans le budget 2018.

D’autre part, comme écologistes, nous ne pouvons que déplorer l’absence d’actions, de projets pour orienter notre commune sur la voie du développement durable. La mobilité automobile (construction de parkings touristiques, pour motor-homes, entretien de routes, matériel de voirie, …) se taille la part du lion avec près de 30% du total des investissements. Pourtant, le Parlement wallon, lui-même, a voté, le 28 septembre 2017 et à l’unanimité, une résolution pour une politique climatique ambitieuse.

Ce texte, très ambitieux, prévoit de faire baisser les émissions wallonnes de gaz à effet de serre de 95% et de passer à 100% d’énergie renouvelable, en 2050. Pour y arriver, il est urgent de repenser nos politiques, y compris au niveau communal. Le budget aurait donc dû proposer une première ébauche d’alternatives à la voiture individuelle. Le RAVEL qui devrait relier Aywaille à Comblain est un premier pas dans ce sens, mais il est piquant de noter que l’étude de ce projet sera financée à 100% par des subsides régionaux, sans aucune implication communale. Du reste, cette liaison reste, avant tout, un outil touristique et n’a pas vocation de favoriser la mobilité douce de tous les jours.

2050, c’est dans 32 ans ! Si nous voulons réellement atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de la résolution du Parlement wallon, il est temps de s’y mettre beaucoup plus sérieusement…