Depuis la crise financière de 2008, la situation économique de nos pays et de notre région ne cesse de se dégrader. Les fermetures et les restructurations se succèdent à un rythme effrayant. Pensons à Ford Genk, Arcelor-Mittal, Caterpillar,…Nos gouvernements semblent bien impuissants à trouver une réponse globale qui permette de répondre à ces défis. Il est vrai que la mondialisation nous impose sa loi. Les grands groupes internationaux délocalisent leur production dans des zones de moindre protection sociale et environnementale. L’agroalimentaire continue à empoisonner les campagnes, ici et ailleurs, il étrangle les agriculteurs et est à l’origine de nombreux scandales alimentaires. Celui des lasagnes à la viande de cheval résonne encore à nos oreilles.
Mais ne tombons pas dans le défaitisme et le fatalisme, à une échelle locale on voit émerger des solutions originales et porteuses d’espoir. Elles ne peuvent résoudre seules la crise mais elles permettent de créer du lien entre les citoyens et de rétablir les bases d’une économie non délocalisable qui garde une taille humaine et qui soit plus respectueuse de l’environnement. Je voudrais consacrer les quelques lignes qui me sont offertes à vous donner l’envie de les découvrir.
Au niveau de l’alimentation, les circuits courts permettent à des consommateurs de s’approvisionner en produits frais de saison auprès de producteurs locaux à des prix très compétitifs. Cette formule qui a déjà fait ses preuves existe depuis quelques mois dans la commune d’Aywaille sous la forme d’un groupe d’achats communs (un GAC). Si vous voulez en savoir plus à ce sujet ou si vous souhaitez en devenir membre, nous ne pouvons que vous inviter à visiter le site du GAC où vous trouverez tous les renseignements nécessaires.
Je voudrais aussi saluer le projet de création de jardins solidaires à Aywaille porté par quelques habitants dans le cadre du PCDN (Plan Communal de Développement de la Nature). L’idée est de permettre à ceux qui le souhaitent de s’associer pour cultiver ensemble des parcelles de terrains et ainsi d’auto-produire une nourriture de qualité en dehors des circuits économiques classiques.
Les coopératives éoliennes citoyennes permettent, quant à elles, à des habitants d’une région de participer à un projet concret de production d’énergie renouvelable et de bénéficier de ses retombées économiques positives. Actuellement, en achetant des parts dans la coopérative Ferréole dont le projet est la construction d’éoliennes à My-Ferrières, chaque habitant d’Aywaille peut déjà investir dans le renouvelable et contribuer activement au développement durable de notre société.
Ne soyons pas naïfs, ces initiatives ne pourront pas à elles seules corriger les excès d’un libéralisme débridé mais elles ont au moins le mérite de permettre à chacun d’apporter une pierre concrète à la construction d’un monde plus durable, plus solidaire et plus respectueux de l’environnement.