Mais où reste donc le Plan Stratégique Transversal (PST)?

Décidément la Majorité a bien du mal à accoucher de son PST. On nous l’annonçait pour septembre 2013, pour fin d’année puis pour fin janvier. Lors du conseil du 31 mars, nous n’avons toujours rien vu venir.

Quand on sait que ce document est censé donner les grands axes de la politique communale pour l’ensemble de la législature, on ne peut que regretter ce nouveau retard qui montre la difficulté de la majorité à s’accorder sur le projet qu’elle entend développer pour Aywaille et sur les moyens à y affecter.

Une vraie privatisation de la campagne électorale

Lors de ce conseil, la Majorité a aussi fait voter l’interdiction d’utiliser des panneaux communaux officiels pour des affiches électorales en vue du scrutin du 25 mai. La Commune n’installera pas non plus de panneaux spécialement dédiés à l’affichage électoral.

Qu’est ce que cela signifie? La Majorité privatise ainsi la campagne, elle compte sur ses nombreux « obligés » qui ont des terrains pour y installer ses panneaux d’affichage et rien que les siens. De cette façon, ceux qui sont au pouvoir entendent étouffer l’expression de toute pensée politique alternative. Il vous suffit de vous promener maintenant dans les rues aqualiennes pour voir combien cela se vérifie!

Triste dérive de notre démocratie locale, un peu comme en Italie où Silvio Berlusconi achetait des chaînes de télévision pour abreuver les électeurs de messages à sa gloire.

La Majorité en justice contre le changement climatique?

Nous avons aussi rejeté la proposition de la Commune d’introduire une action en justice contre l’Arrêté du Gouvernement wallon du 19 décembre 2013 relatif à la cartographie des zones inondables.

Cette action en justice n’a pas d’autre justification que de protéger les intérêts immobiliers des propriétaires (essentiellement privés) dont les terrains pourraient perdre de la valeur à cause des risques d’inondations. Nous ne comprenons pas que de l’argent public soit dépensé pour défendre en justice les intérêts de quelques propriétaires.

Il ne faut pas oublier que les changements climatiques auxquels on assiste rendront plus fréquentes et plus violentes les inondations dans nos régions. Le GIEC recommande d’ailleurs d’éviter les constructions dans les zones sujettes à inondations.

On ne négocie pas avec le changement climatique, on ne va pas en justice contre le changement climatique! C’est un fait désormais accepté par la toute grande majorité des scientifiques, il faudra s’adapter et arrêter de mener des politiques d’urbanisation irresponsables. Pendant ce temps, à Aywaille, on se bat en justice pour poursuivre des politiques irresponsables!

Quand la Majorité vend les bijoux de famille

Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, la Majorité renfloue ses caisses et alimente régulièrement le fonds de réserve extraordinaire en vendant des terrains communaux.

Ces dernières années, ce sont plus ou moins 500 000 euros de terrains à bâtir qui sont vendus annuellement, soit plus de 10% du budget extraordinaire.

A plusieurs reprises nous avons demandé qu’on nous dise combien il reste de terrains à vendre pour savoir pendant combien d’années la commune pourra encore s’appuyer sur ces ressources financières. Nous n’avons jamais obtenu de réponse claire à cette question.

Tout au plus, nous a-t-on proposé de consulter un document qui date du 1er janvier 1999 et qui donne la situation des terrains communaux à cette date. Nous avons analysé cette note et il en ressort qu’au 1er janvier 1999 (il y a donc 15 ans!), la commune pouvait encore vendre 14 hectares de terrains à bâtir libres d’aisances. Quand on voit le rythme auquel les terrains sont vendus actuellement, il est à peu près certain que la Commune a pratiquement tout vendu et que cet apport financier disparaîtra rapidement dans les années à venir.

Comment peut-on ignorer à ce point l’étendue du patrimoine communal ? Nous avons aussi, une fois de plus, rappelé à la Majorité qu’il existe des outils informatiques qui permettent à tout moment de connaître de façon précise l’état du patrimoine immobilier d’une Commune.

Dans ces temps de difficultés budgétaires, un tel outil nous paraît indispensable pour gérer de façon professionnelle le devenir de notre commune. A ce stade, cette proposition est, elle aussi, restée lettre morte.