Un budget 2016 sans vision et sans ambition

Lors du dernier dernier conseil communal de l’année, la Majorité a présenté son budget 2016. Une fois de plus, il faut constater la difficulté croissante de l’exercice dans un contexte où les charges qui pèsent sur les communes sont en augmentation constante alors que les moyens pour y faire face ne sont pas revus à la hausse. On pense en particulier à l’exclusion des chômeurs en fin de droit qui doivent se tourner vers les CPAS, à la contribution aux zones de police, aux zones de secours (les pompiers). Au-delà de ces dépenses qui sont imposées de l’extérieur, nous avons aussi dû constater (et déplorer) que la moitié du budget extraordinaire (1 670 000 euros) est englouti dans l’aménagement et l’entretien des routes communales. Il apparaît que notre dépendance à la voiture nous coûte extrêmement cher et compromet à terme la possibilité, pour les communes, de mettre en place et de financer des politiques alternatives.

A ce propos, nous déplorons que la Commune fasse si peu pour développer une vraie politique durable que ce soit en matière de gestion de l’énergie, d’émissions de gaz à effet de serre ou encore en matière de mobilité alternative.

De même nous avons demandé, pour la troisième année d’affilée, que la Majorité nous dresse un état des biens immobiliers que possède encore la Commune et qui peuvent être vendus pour alimenter le fonds de réserve extraordinaire. Comme en 2013 et en 2014, cette question n’a pas obtenu de réponse. Il faut croire que la Majorité préfère ne pas savoir pendant combien d’années elle pourra encore faire appel à cette ressource puisqu’il existe des programmes informatiques assez courants qui sont capables de répondre à cette question sans aucune difficulté.
Pour cet ensemble de raisons, nous avons voté contre les budgets ordinaires et extraordinaires présentés par la Majorité.

L’histoire de l’arroseur arrosé

Dans son éditorial du dernier journal communal, Philippe Dodrimont s’est ému de l’image d’insécurité que les journalistes donnent de notre commune. Il leur reproche de titrer « Aywaille a peur », il s’étonne de les voir « surfer sur des faits ponctuels […] qui jettent l’opprobre sur un tissu économique tout entier ».
Cette histoire nous rappelle celle de l’arroseur arrosé ou le vieil adage ‘qui sème le vent, récolte la tempête’. C’est en effet, sa Majorité qui n’a eu de cesse de vouloir installer des caméras de sécurité partout dans le centre d’Aywaille pour surveiller les actes délictueux qui s’y passent. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette attitude a bien peu d’effet sur les personnes mal intentionnées qui s’arrangent pour commettre leurs forfaits à l’abri des caméras. Par contre, elle génère un sentiment d’insécurité permanent puisque les caméras nous font croire que le danger est partout présent. Il ne faut donc pas s’étonner que des journalistes en mal de sensations fortes mettent en avant certains faits de délinquance. C’est d’ailleurs pour cette raison (entre autres) que nous avions déjà émis les plus vives réserves à propos de l’utilité des caméras de sécurité lors du Conseil communal du 30 janvier 2014.

Ecolo Aywaille propose de s’impliquer dans une vraie politique climatique

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Lors du Conseil communal du 25 août 2015->http://www.aywaille.ecolo.be/?Aywaille-enfin-active-en-matiere], nous avions déposé une motion relative à la mise en place d’une politique climatique ambitieuse à Aywaille. Cette motion avait été approuvée à l’unanimité par l’ensemble du Conseil communal. Face à l’évidence d’un climat qui se dérègle (quel drôle d’hiver vivons-nous) et après le succès de la COP21, il nous semble urgent que chaque niveau de pouvoir s’engage pour que cet accord soit plus qu’une belle déclaration d’intention. C’est la raison pour laquelle, nous avons proposé de réfléchir, avec la Majorité, au sein de la Commission n°6 aux meilleures actions que l’on peut mettre en place à Aywaille pour que notre commune et tous ses habitants agissent concrètement pour protéger le climat et pour léguer à nos enfants une terre où il fait bon vivre. Aywaille pourrait d’ailleurs s’incrire dans la dynamique du Plan Climat initié par la Province de Liège.

Ceux qui sont intéressés par ce sujet trouveront à cette adresse une analyse critique plus détaillée réalisée par Etopia des résultats de la COP21 et des défis qui restent à relever en matière climatique.