Encore un hectare de béton à Harzé?
Lors du Conseil communal de ce 30 janvier 2020, nous avons interpellé la majorité sur ses projets d’extension du parc artisanal de Harzé. Actuellement, le Collège étudie la possibilité de regrouper l’ensemble des services techniques communaux près du parc à containers. Deux localisations sont aujourd’hui envisagées. Celle qui a la préférence du Collège, implique de bétonner un hectare supplémentaire de terres agricoles dans une zone humide qui absorbe efficacement les eaux pluviales. Ce terrain est également utilisé par un agriculteur bio local qui y fait paître ses vaches. Il existe pourtant une alternative située à proximité. 2 hectares de terrain juste derrière les hangars de l’entreprise Jans Bois, en bord d’autoroute. L’échevin en charge du dossier nous a assuré qu’il étudierait cette option alternative. Mais, visiblement, il n’y croit pas dès le départ. Cette option serait plus coûteuse et il est tellement plus simple de construire du neuf plutôt que de rénover de l’existant.
Une logique d’urbanisation d’un autre âge
Ce dossier nous paraît emblématique de la façon dont on considère encore trop souvent la ressource foncière, le sol. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut freiner l’urbanisation de notre région. C’est une évidence, si l’on veut se nourrir, si l’on veut que la vie sauvage puisse continuer à exister, il faudra bien, un jour, ralentir puis stopper l’artificialisation des sols. Le Schéma de Développement du Territoire adopté sous la précédente législature (MR-CDH) en a même fait un de ses objectifs : « Pour limiter l’artificialisation du territoire […] le bâti existant est réutilisé, rénové ou réaffecté et les friches sont réhabilitées ». Ce texte se fixe comme objectif de réduire la consommation de terres non artificialisées à 6 km²/an en 2030, soit la moitié de la tendance actuelle, et à 0 km²/an en 2050.
Est-ce que la Majorité en place à Aywaille a déjà pris toute la mesure de ces indispensables mesures de préservation de notre environnement ? Rien n’est moins sûr mais nous veillerons à ce qu’elle en tienne compte dans l’élaboration de ce dossier.
À mon avis, ils ne se rendent pas encore compte de l’importance de sauvegarder nos écosystèmes. Gaz à effet de serre, empreinte carbone, tout ces déséquilibres naturels dû à notre manière de vivre, pour eux c’est secondaire car ils refusent de les voir.
Bon courage et on compte sur votre pédagogie et patience afin qu’ils arrêtent de jouer aux enfants gâtés.
Oui, il nous faut du courage pour changer nos habitudes…