La Majorité ne veut pas reconnaître les évidences climatiques
Lors du précédent conseil communal, nous avons rejeté la proposition de la Majorité d’introduire une action en justice contre l’Arrêté du Gouvernement wallon qui définit les zones inondables dans notre commune (voir notre article précédent).
Comme nous nous y attendions, cette action en justice est difficilement défendable et un nouveau rapport est demandé à un expert technique. La Majorité fait maintenant appel à la Convention d’Aarhus sur l’information en matière environnementale et à la Directive 2001/42 relative aux incidences environnementales de certains plans et programmes pour voler à son secours.
Cette tentative nous semble pathétique et vouée à l’échec. L’argent public qui sera investi dans cette procédure sera dépensé à fonds perdu !! Comment peut-on espérer s’appuyer sur des textes destinés à mieux protéger l’environnement pour défendre les intérêts de quelques propriétaires (essentiellement privés) dont les terrains perdront de la valeur du fait de risques d’inondations croissants.
La Majorité refuse de se confronter à l’évidence. Il est dangereux et déraisonnable de construire dans certaines zones d’autant plus que le changement climatique renforcera la gravité des inondations futures.
Diversifier nos forêts, assurer les revenus futurs de la commune
Lors d’une récente commission à laquelle nous avons pu participer, des responsables de la Région wallonne ont présenté une nouvelle méthode de gestion de la forêt (Pro Silva). Celle-ci permet de mieux respecter les rythmes et la diversité de la forêt tout en garantissant la rentabilité de son exploitation. Cette méthode remplace les monocultures intensives d’épicéas ou de douglas par une forêt beaucoup plus diversifiée, plus belle et plus résistante aux tempêtes, aux sécheresses et aux autres dangers que le changement climatique fait peser sur elles.
Si certains membres de la Majorité se sont montrés ouverts à cette méthode, d’autres la rejetaient en bloc préférant les ‘bonnes vielles méthodes industrielles’ de monoculture et de coupe à blanc qui sont sans issue, qui appauvrissent le sol et qui ont pour objectif de faire rentrer le plus vite possible le plus d’argent possible dans les caisses de la commune. Rappelons que les épicéas que nous plantons aujourd’hui arriveront à maturité dans 60 ans environ (en 2075 donc) quand le climat de notre pays aura déjà beaucoup changé. Avec ces nouvelles conditions climatiques, ces arbres risquent fort de dépérir avant d’avoir pu être vendus.
Changer de méthode sylvicole ce n’est donc pas uniquement pour la beauté de la forêt mais c’est aussi et peut-être surtout pour garantir que la forêt restera à l’avenir un lieu de promenade, de loisirs et une source de revenus raisonnables pour la Commune.
OPENADO, encore un nouveau ‘machin’?
Nous sommes aussi intervenus en fin de conseil pour signifier notre inquiétude face au projet OPENADO qui est en train de se mettre sur pied à Aywaille. Il s’agirait de l’antenne aqualienne d’un projet provincial d’un service d’écoute, d’information, de prévention et d’accompagnement psycho – social pour les enfants, adolescents et familles.
De notre point de vue, le danger est réel de mettre sur pied, encore une fois, une nouvelle structure qui concurrencera celles qui existent déjà. C’est vrai que la tentation de créer de nouveaux ‘machins’ est un mal wallon, que le PS ou le MR soient à la barre.
Il nous paraît donc essentiel, dans ces temps de difficultés budgétaires, que les responsables de la commune rencontrent la Teignouse et le Planning familial pour définir avec eux comment collaborer au mieux sans disperser les moyens financiers qui sont de plus en plus limités alors que les urgences sociales ne font que s’aggraver.