Les vacances sont des instants privilégiés pour aller à la rencontre de nouveaux horizons et découvrir des habitudes de vie parfois bien différentes des nôtres. Cet été, nous avons suivi le Danube depuis sa source en Forêt Noire jusqu’à Passau à la frontière autrichienne. En descendant ce fleuve majestueux, j’ai été frappé par l’abondance de vélos électriques utilisés par des personnes de tous âges dont bon nombre de pensionnés. A l’évidence, il ne s’agissait pas seulement de cyclistes du dimanche mais aussi de Messieurs et Mesdames Tout-le-Monde allant acheter leur pain, se rendant au travail,…
Une telle présence de vélos sur les routes suscite bien des réflexions. En Allemagne, un pays développé dans une région au relief assez similaire au nôtre, pourquoi la situation est-elle tellement différente de chez nous ? La réponse tient sans doute dans la volonté des politiques de mobilité, dans la qualité des infrastructures cyclables. Pourtant, il n’est pas nécessaire de construire des pistes cyclables sur toutes les routes de la commune, ce serait d’ailleurs hors de prix. Il n’est pas non plus question de bannir l’automobile de nos routes. La voiture, si possible à basse consommation ou électrique, a sa place dans nos campagnes. Par contre, il faut sécuriser les tronçons les plus dangereux, y faire respecter les limitations de vitesse, aménager des parkings adaptés aux vélos, prévoir des bornes de rechargement pour vélos électriques à des endroits stratégiques, encourager les citoyens, jeunes et moins jeunes, à abandonner parfois leur voiture pour rendre visite, faire leurs courses, aller à l’école. En un mot comme en cent, il faut rendre possible la pratique du vélo (électrique) ou de la marche pas seulement comme des sports ou des activités de loisirs mais aussi comme des moyens de se déplacer efficacement d’un point à un autre de la commune.
L’arrivée des vélos électriques est certainement une opportunité à saisir, d’urgence. Auparavant, on disait que le relief ardennais empêchait l’usage du vélo comme moyen de transport. Trop de côtes, trop difficiles. Cette excuse ne tient plus face aux avancées technologiques modernes. Ceux qui l’ont essayé savent que le vélo à assistance électrique peut véritablement révolutionner notre vision de la mobilité. Toutefois pour ne pas rater ce nouveau virage, il est urgent de repenser la politique de mobilité de la commune. Il faut enfin permettre la coexistence harmonieuse de tous les modes de déplacement (voitures, bus, vélo, marche,…). Ce sera tout bénéfice pour la fluidité du trafic à Aywaille, pour le portefeuille et la santé de ses citoyens mais aussi, tout simplement, pour la qualité de vie dans notre commune.
Bornes de rechargement pour vélos électriques